Béatrice Graf, c’est de la tendresse percutante.

Swiss music prize 2019

Avant le show, il y a une valise sur roulettes. Après aussi. Pendant, tout ce qui se trouvait dans cette malle mobile se déploie sur scène. Pas grand-chose. Mais suffisamment pour que Béatrice Graf dresse le décor d’un monde changeant en différents tableaux. Alors que la percussion fait office de structure générale, voilà que se tissent de nombreux paysages ramenés par sa guitare… à une corde, utilisée comme un Lap Steel multiusage. Car sur cette corde-là, elle percute et caresse. On entend Led Zep, Ravi Shankar, Fela Kuti. Transe, méditation, rock, folklore, il y a dans la malle mobile de l’artiste genevoise de quoi refaire le monde. Puis le refermer jusqu’au prochain show.